Chroniques du Bois Roudet 1

AVERTISSEMENT : toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite et indépendante de notre volonté.

Rester 56 jours chez soi sans jamais reprendre le volant, est une situation à laquelle André n'imaginait pas être confronté.

Le 16 mars, il avait fait ses dernières courses alimentaires sans oublier le PQ, évidemment, pour tenir si possible une dizaine de jours, ce qui a été le cas. Et les jours ont succédé aux nuits, ses voisins toujours aussi aimables s'étant proposés pour faire ses courses alimentaires et même se rendre à la pharmacie à sa place. André a donc été protégé durant toute cette période de confinement de tout contact potentiel avec monsieur Covid-19, horrible personnage, antipathique au possible, qui fait trembler l'humanité depuis plusieurs mois.

Après le confinement du 17 mars est venu le début du déconfinement progressif du 11 mai. André a donc décidé de remonter dans l'engin à 4 roues qui fait vroum vroum, comme une reprise de contact avec un vieil ami parti s'installer à l'étranger.

Bon début, après avoir vérifié par acquis de conscience que la voiture n'était pas tractée par des chevaux, il n'a pas trop hésité quand il a fallu ouvrir une porte du véhicule pour s'installer à l'intérieur. Il s'est directement mis à la place du conducteur et ses mains ont retrouvé les gestes d'antan. Enfin presque. Il pleuvait. Première difficulté. Faire fonctionner les essuie-glaces. "Mais c'est où ce foutu… !". Passons sur la dialectique née de l'angoisse de ne pas y arriver. Le sens inné de la logique d'André a permis d'effacer les gouttes d'eau sur la vitre de devant (depuis il s'est souvenu qu'on disait le pare-brise) grâce aux balais caoutchoutés. "Vachement bien", se dit-il avant de commencer à retrouver ses esprits

Restait à faire avancer l'automobile, qui comme son nom l'indique, se mue seule. Ou presque. La voiture sans chauffeur existe mais elle n'est pas encore commercialisable. Et avec un André à peine déconfiné, ce n'est même pas la peine d'y penser… Trop compliqué pour lui.

Le souvenir de la clé de contact lui est revenu. Les gestes indispensables à la mise en route du véhicule retrouvés, il a enfin pu se jeter à l'eau et commencer à faire avancer l'engin. Premier lâcher d'embrayage et la voiture a brouté et s'est immobilisé, moteur éteint ! Qu'à cela ne tienne, en faisant appel à tous ses talents, André a pu finalement prendre la route. Le terme est à prendre au premier dégré. Il a pris TOUTE la route ! Car maîtriser l'accélérateur et le volant en même temps, c'est comme chanter en jouant de la guitare. Ça s'apprend !

Après quelques écarts de conduite, pas ceux du confinement (apéros-repas-apéros), il a trouvé un équilibre acceptable qui lui a permis de reprendre pied et de se mêler à la circulation, fort heureusement peu dense en ces temps de télétravail et de chômage partiel.

Reste maintenant à attendre l'occasion de se retrouver dans un embouteillage pour retrouver tous les vieux réflexes… "Piment ! Sale c… !", bref, le vocabulaire moyen de l'automobiliste ! A moins que le monde d'après soit déjà en cours de création…

Claude

Le 11 mai on devrait vivre un début de déconfinement. Il faudra attendre les dernières décisions de ceux qui nous gouvernent pour en connaître les contours précis mais notre situation dans une région et un département que le Covid-19 n'a pas ignorés mais n'a pas frappés avec la même force dans d'autres lieux bien plus impactées que dans nos contrées. Il n'en reste pas moins que nous devrons être prudents et faire attention à tout. Pour ce qui concerne les Roudéains, j'ai bien l'impression qu'ils ne devraient pas avoir trop de problèmes à s'adapter.

En attendant le jour où chacun pourra faire tout ce qu'il veut, j'ai demandé que chacun nous dise ce qu'il projette et rêve de faire…

Françoise ne rêve que d'une chose "pouvoir serrer, et embrasser, mes enfants et mes petits-enfants, ensuite applaudir et remercier tous mes voisins pour leur humour et leur soutien". Si je puis dire, tes voisins en ont autant à ton service…

Christelle est impatiente d'en sortir…

"Sans surprise ce qui me manque le plus, c'est la famille et les amis. Donc quand on ne sera plus confiné, je prévois d'aller à Barbezieux, à Nousty, à La Rochelle, à Saillans,, à Créon, à Villebois-Lavalette…bref, aller retrouver ceux que j'aime ! Et je n'oublie pas mes chers voisins. Il y aura sûrement quelques apéros bien mérités ! J'ai aussi envie d'aller voir la mer, du côté de l'île de Ré, ou Biscarrosse, marcher dans le sable, manger une glace en regardant les vagues…".

On sait déjà que pour la période qui s'ouvre le 11 mai, Christelle devra encore patienter pour se rendre à La Rochelle, l'île de Ré ou Nousty. Pour le reste il y aura la place pour l'apéro avec les voisins…

Le mari de Christelle, Jean-Yves ne rêve que d'une chose, se reposer. "Je prendrai une semaine de vacances parce je n'en ai pas pris depuis août et j'en ai marre de travailler !".

Voilà qui est clair, Jean-Yves ! Christelle ajoute d'ailleurs que "c'est vrai qu'il n'en peut plus le pauvre, il est en sous-effectif au magasin donc il n'arrête pas".

Dans la famille Lecamp, je demande le fils. Aloïs, 14 ans, veut "aller au restaurant à Bordeaux manger un hamburger végétarien au Steak'n Shake puis manger un muffin chez Colombus".

"Et surtout, je veux faire un p'tit foot avec mes potes !", conclut-il.

Benjamin que le Covid-19 n'aura pas épargné, a déjà projeté le film de son déconfinement…

Moteur. Silence ! C'est parti….

"Un dimanche à la mer. Parasol, serviettes, pelles, seaux...tout semble prêt! Dans la glacière on glisse les derniers préparatifs pour le pique-nique: des olives, du jambon cru, quelques tomates, des fruits, pour les grands une bouteille de Tariquet 1ère grives et pour les petits une limonade. 

Le soleil est au rendez-vous de ce premier jour de déconfinement. Quelques nuages épars viennent garnir ce tableau aux couleurs estivales. On est prêt à partir pour un dimanche en famille à l'océan!

Un dimanche à marcher sur le sable, à mettre les pieds dans l'eau et à courir vers le rivage pour échapper à l'écume des vagues. Un dimanche fait de sourire, de rire, de cerfs-volants et de châteaux de sable éphémères. Un dimanche de sable chaud sous lequel on vient enfouir nos pieds avec nostalgie et plaisir enfantin. On s'allonge alors, la tête posée sur un coussin de sable, les yeux tournés vers le ciel. On entend le bruissement de l'eau et dans nos narines nous parvient l'odeur de la plage de notre enfance, teintée d'iode et de senteur de pin. On inspire profondément. On prend une bouffée de nature. On est bien. On est un dimanche à la mer".

Merci Benjamin de nous faire vivre de tels instants avec autant de poésie.

Et puis il y a Gwénaëlle pour qui le déconfinement inspire "tellement de choses"…

"Un super apéro avec mes chers voisins à qui je pourrai faire un gros bisou. Manger avec parents et frères, tous en bonne santé et à qui je ferai d'énormes câlins. Aller à la plage avec mes enfants et mon cher et tendre, les regarder courir sur le sable et s'amuser en toute liberté et insouciance (c'est ça l'enfance, non ?), regarder l'océan qui m'apaise tant, en pensant à l'avenir et à me dire que ce cauchemar est derrière nous et que j'ai la chance d'avoir tous ceux que  j'aime auprès de moi", souligne notre roudéaine qui n'a pas totalement vidé son sac et ajoute : "Aller chez le coiffeur et l'esthéticienne aussi car je commence à ressemble à Chubaca !". Et pour clôturer le tout elle imagine pour que tous ces souhaits soient réunis sauf pour le coiffeur et l'esthéticienne, "une journée à la plage tous ensemble, voisins, famille avec un pique-nique géant et apéro".

Et on peut ainsi conclure cet article par le mot "apéro". Un mot qu'on aura beaucoup prononcé durant ces 2 mois d'enfermement…

Claude

Le confinement, qui a fait perdre une partie de ses repères à chacun d'entre nous, a créé de nouvelles habitudes, voire un véritable nouvel art de vivre dans notre lotissement.

Depuis le 17 mars à 12h, chez nous comme partout ailleurs dans le pays il a fallu adopter une nouvelle façon de vivre, apprendre pour certains à gérer son temps disponible (son cerveau aussi pour paraphraser un propos célèbre d'un ancien dirigeant de TF1) ou à télétravailler avec ses enfants autour de soi. Pour d'autres encore la solitude a pu entraîner un repli sur soi ou au contraire un surcroît d'empathie pour ses voisins, à l'image de la solidarité et de la convivialité qui s'est développée.

Se recentrer sur soi, sur ce qui est essentiel, est aussi une idée force de nos vies depuis la période de confinement incubée, et le constat que finalement on pourrait survivre à cette nouvelle donne une fois la période de sidération passée.

Parmi les activités privilégiées semble-t-il d'un certain nombre de Roudeains figure en haut du tableau un besoin presque vital de faire la cuisine. Tablier, casseroles et ustensiles y retrouvent une seconde vie.

Dans ce hit-parade imaginaire, "l'apéro" est apparu comme un moment de choix dans nombre de nos maisons et si les lazzis ont immédiatement saisi l'occasion pour évoquer l'alcoolisme, c'est peut-être parce que des excès ont été commis, allez savoir, et ne suivez pas mon regard, je ne dénoncerai personne même sous la torture ! Y voir un moment de convivialité intra familial faute de pouvoir le partager avec sa famille, ses amis et ses voisins, est plus près de la réalité.

Le bricolage et le jardinage ont pris aussi place parmi les grandes occupations des week-ends pour ceux qui télétravaillent voire travaillent, et du quotidien pour les confinés inactifs. L'histoire retiendra que, peut-être, des mains vertes sont nées au Bois Roudet 1 comme ont vu le jour des talents insoupçonnés pour jouer du marteau, de la scie et du tournevis.

Passer du temps à échanger sur WhatsApp entre confinés, soit sur des sujets tout à fait sérieux, soit pour passer des moments de franche rigolade, est aussi devenu un vrai passe-temps pour un certain nombre d'entre nous. L'exercice physique, la marche ou le jogging pour éviter de se rouiller, la lecture et la méditation, et tant d'autres activités que je ne citerai pas ici, occupent désormais les journées roudeaines.

Voici donc une sélection très subjective de photos, des tranches de vie confinée au Bois Roudet 1…

Claude

Dans le silence apaisant du Moutchic déserté, la Dame du lac a tenté lundi une sortie rapidement restreinte au minimum par les passages d'un hélicoptère de la maréchaussée surveillant faits et gestes des confinés.

Chapeau vissé sur la tête, la vacancière a rejoint en fin de journée les bords du plan d'eau où elle s'était donnée pour mission de débusquer le monstre du Loch Ness tel un enfant cherchant des œufs en chocolat pendant un week-end pascal.

La mémoire de l'eau n'avait retenu le moindre mouvement à la surface sans ride du Lac de Lacanau sinon ceux de quelques canards et insectes en tout genre. Pourtant notre Dame du lac, bravant l'interdit bien que munie d'une attestation dérogatoire de sortie avouons-le un peu fantaisiste et sans doute inefficace en cas de contrôle,  tenait à aller au bout de sa quête interrompue.

L'apparition des gendarmes dans les airs l'ont, hélas, contrainte à se cacher derrière une maisonnette fermée, et habituellement destinée à la location de paddles en période estivale.

Dès lors il ne restait plus qu'à profiter de ces instants de paix et à les transmettre aux résidents du Bois Roudet 1. Loin des yeux mais pas du cœur Béatrice confinée loin de nous, avait en effet tenue à revêtir cet habit de touriste surgie de nulle part pour fêter à sa façon son anniversaire avec ses voisins. Une attention et un défi aussi qui nous a ravis.

En deux vidéos, qu'elle nous a envoyées, Béatrice, reine d'un jour, la couronne posée sur sa chevelure, nous a dédiés ses images des bords du lac et son plateau douceurs.

Qu'elle en soit ici remerciée.

Bon anniversaire Dame du lac, bon anniversaire Béatrice. 

Claude

Les deux vidéos de Béatrice :

https://youtu.be/7Qa6woZoykw

https://youtu.be/b1o44bxw6Jo

Vendredi en fin de journée une Dame blanche est apparue dans le fond du Bois Roudet 1 avec cette particularité qu'elle tenait un vélo… 

Reconnaissez que ce n'est pas commun une telle apparition dans un halo (halo, quoi !) de lumière. A bien y regarder, le soleil descendant n'y était pas pour rien. Il était 19 heures et quelques Roudéains s'étaient donnés rendez-vous pour fêter l'anniversaire de Corentin.

Il y avait là Gwénaëlle venue avec la trottinette de la panthère rose accompagnée de ses enfants juchées sur leur vélo et venues porter une guirlande qu'elles avaient confectionnée spécialement pour cet événement.  

Etaient également présents Fred et son infirmière d'Hélène, observatrice des comportements de plus en plus étranges des habitants du lotissement qui posent problème à la science, ainsi que Fabienne descendue spécialement de son arbre, c'est en tout cas elle qui nous en a fait part, José et ses éternelles bottes, et leur fille Chloé.

J'étais là, bien sûr, pour témoigner au plus près de l'événement tel Tintin mais sans Milou.

Donc la Dame blanche nous est apparue mais il ne nous a fallu que quelques secondes pour démasquer l'auteur de la supercherie, Corentin lui-même dont la pendule vient de sonner 75 ans ! Trois-quarts de siècle et bien portés !

Maquillé, enveloppé dans un drap blanc et son vélo à la main, il nous a lancé un défi, résoudre une énigme que je vous livre brut de décoffrage : "Quel lien y-a-t-il entre ce que je représente et le vélo ?"

Avouez que, comme entrée en matière d'un anniversaire, on a vu plus limpide.

Alors que nous nous grattions la tête pour essayer d'y débusquer un début de réponse, une personne de marque féminine a eu l'idée lumineuse de jeter un œil sur internet, smartphone rutilant à la main !

Et la réponse a rapidement fusé, née de cette petite tricherie dont nous ne révélerons pas ici l'auteure. Mais nous n'en pensons pas moins !

Bref, l'histoire de la Dame blanche était effectivement liée au cyclisme et concernait le grand champion Fausto Coppi qui brilla dans les pelotons dans les années 40-50. Le "campionissimo", premier coureur à avoir réalisé le doublé Tour d'Italie-Tour de France en 1949, exploit qu'il rééditera en 1952, avait une vie privée pour le moins non conforme aux canons de la société transalpine de l'époque.

Marié depuis 1945, Fausto Coppi avait rencontré en 1953 Giulia Occhini, une napolitaine épouse d'un médecin, qui fut surnommée la Dame blanche ! Fausto Coppi avait une fille, elle avait deux enfants et le champion quitta le domicile conjugal  pour rejoindre sa bien-aimée qui lui donnera un fils.

Dans l'Italie catholique cet "événement" divisa le pays et la fin de carrière de Coppi en fut entachée. Il fut même condamné à deux mois de prison avec sursis.

Voilà l'histoire que Corentin voulait partager avec nous. Elle mérite sans doute d'être mieux connue.

Une fois la solution à l'énigme partagée, Corentin devait sortir des arguments de poids. Une table de jardin sur la place, des verres et deux bouteilles de boissons à peine alcoolisées, vous connaissez notre sobriété à tous, accompagnées de parts d'un gâteau breton concocté par ses petits-enfants !

Et tout se termina comme il se doit dans notre village d'Astérix par un moment de convivialité aussi réussi qu'improvisé.

Claude

Je ne remercierai jamais assez mes chats d'avoir accepté ma présence chez eux !
A ma droite, Plume, une petite femelle bien ronde, qui se déplace par petits pas rapides qui font dodeliner son arrière train.
A ma gauche, son frère Gribouille surnommé Doudou, au corps effilé et long comme un jour sans pain.
Gribouille a une longue queue qui parfois le dérange et se déplace avec l'élégance d'un cheval pur-sang au trot.
Tous deux nés il y a plus de 5 ans de Princesse, une magnifique siamoise qui a quitté ce monde il y a 16 mois.
Ces deux petites merveilles ont en commun d'être extrêmement affectueuses au point d'être parfois un peu envahissantes.
Il n'est pas rare qu'au moins l'un d'entre eux monte sur la table au moment où je prends mon repas. "Après tout", se disent-ils, "nous sommes chez nous !"

Certes, mais moi je ne mange pas dans leur assiette et je souhaite que la réciproque soit vraie. Pour éviter le choc culturel, je m'organise pour les servir avant de déguster ma cuisine….

Après avoir demandé aux deux complices de choisir leur menu, car ces deux énergumènes savent ce qu'ils veulent, je peux enfin faire tinter les couverts et chanter les mâchoires.
Leurs repas sont le plus souvent composés de boîtes ou de croquettes. Parfois ils commandent du poisson, selon arrivages. Ils se sont régalés récemment durant plus de deux jours à s'en lécher les moustaches.
Gribouille aime aussi les yaourts. Il faut se planquer ou attendre qu'il dorme pour en déguster un, sans quoi il est capable de rentrer son museau dans le pot ou de lécher à pleine langue votre cuillère.
Plume, pour sa part, aime les croissants. Il faut également jouer au plus malin pour éviter le chapardage !
Cet envahissement se manifeste aussi dans de nombreuses tranches de vie. Si vous regardez la télévision ou lisez un bon bouquin installé dans un fauteuil, il y a une forte probabilité que l'un d'entre eux, au moins, vienne s'installer dans vos bras ! Et il est impossible de refuser, c'est eux qui décident.
Quand je suis devant mon ordinateur, les duettistes sont là ! Je dois me battre pour qu'ils ne piétinent pas le clavier, leurs écrits étant en langue chat que je ne parle pas !
J'ai donc placés deux coussins aux extrémités de mon bureau fort heureusement de dimensions ministérielles pour qu'ils y trouvent l'apaisement signalé par des ronronnements, comme il se doit.

Ces deux petites bêtes qui ne manquent pas de profiter du jardin et de la forêt même depuis qu'elle est déplumée, passent une bonne partie de la journée à s'adonner à leur activité préférée : dormir. Parfois l'un sur l'autre, sur un canapé ou un coussin !
Quasiment tous les soirs quand je me couche, Gribouille me suit, ou me précède. Il se met sur la table de nuit, miaule et attend de pouvoir s'installer sur moi ou à côté de moi.
Plume qui change de lieu de repos périodiquement, prétend parfois prendre la place de son frère qui ne l'entend pas de cette oreille et le lui explique gentiment. Enfin presque. Elle réussit parfois à se glisser tout près d'un Gribouille qui ne dort que d'un oeil, sait-on jamais.
Bref, j'ai réussi à prendre ma place dans l'univers de mes deux chats et je dois avouer que ces deux boules de poils de 5 kilos me régalent la vie.

Claude

 En ces temps de confinement et par ce beau printemps cela fait du bien de se dégourdir les jambes et sortir un peu de son jardin. L'occasion de découvrir notre commune, prendre le temps ...

Certains d'entre nous ont la chance d'avoir leur terrain limitrophe de la forêt, avec un accès direct au parcours VTT de "la Laurence" (on peut  télécharger le plan du parcours sur internet).

Il est aussi  possible d'y accéder par le haut du lotissement bois Roudet 2 en longeant la dernière maison  ou en passant par la rue du filotier ou encore  par les vignes sur la route de la Joncasse après le chai du château "La galante".

Les parcelles exploitées en pin et eucalyptus appartenaient à l'entreprise irlando-hollandaise SMURFIT KAPPA, leader dans la production d'emballages carton et papier. Elles ont été revendues en 2019 à FORELITE qui devrait replanter en vergers de pins à graines. 

Une fois dans les bois le tout est de ne pas se perdre d'où l'idée de vous faire un petit plan de ces sentiers que je parcours depuis mes 10 ans. 

Chemin faisant vous aurez peut-être la chance de croiser un chevreuil, un écureuil ou à défaut leur trace, de sursauter au bruissement des feuilles sèches d'un lézard déguerpissant de son bain de soleil, de vous extasier devant un joli tapis de pervenches ou de genêts en fleurs. Et qui sait, rencontrerez-vous vos voisins?

Bonne ballade.

Sophie

Catherine du 39 est inséparable ou presque de ses deux chiens. D'abord parce qu'elle les aime mais aussi parce que s'est formé entre eux un trio rare de champions de concours canins !

Avec ses deux compagnons dont elle prend soin comme à la prunelle de ses yeux, Catherine est devenue une spécialiste de l'agility qu'elle pratique depuis 10 ans avec Colombine et plus récemment avec Hastin, des terriers du Tibet, race peu répandue en France et rares dans cette discipline.

"Je suis la seule en Gironde et nous sommes actuellement 4 au niveau national", explique Catherine.

"J’ai eu mon premier Terrier du Tibet en 1992, il a vécu 15ans ½. Quand je l’ai perdu, j’habitais au Bois Roudet depuis deux ans. Colombine est arrivée à la maison début 2007, Hastin nous a rejoints en août 2012", raconte notre voisine.

Cette forme de pratique sportive "consiste à guider le chien sans laisse sur un parcours d’environ 200 m, composé de 21 obstacles et qui doit être fait le plus rapidement possible sans aucune faute. Nous avons 5 minutes pour  le reconnaitre et l'apprendre. Trois parcours sont à faire par concours. Les chiens sont classés en 3 catégories en fonction de leur taille au garrot", précise la Roudeaine.

Les débuts de Colombine dans l'agility à partir du 21 mars 2010 furent marqués par des éliminations mais dès qu'elle a atteint l'âge de 5 ans "nous avons débloqué les compteurs, avec des podiums, des titres de championne de Gironde sur plusieurs années, et notre meilleure performance au niveau national dans sa catégorie B, une 10ème place sur 150 équipes".

Elle a pris sa retraite en décembre 2018.

Quant à Hastin (éléphant en tibétain) qui a besoin d'encouragements alors que Colombine est plus compétitrice, il pratique l'agility depuis le 6 avril 2014 mais également le dog dancing, une spécialité plus artistique qu'il préfère contrairement à Catherine.

Habituellement, hors confinement Catherine et ses deux "poilus" comme elle les nomme affectueusement, se rendent toutes les 2 semaines dans le nord des Landes, près de Captieux, pour s'entraîner avec trois amies. Colombine a droit à un parcours moins sportif "qu'elle emprunte avec la même joie qu'avant".

Colombine et Hastin sont très régulièrement conduits chez l'ostéopathe par Catherine qui ne participe jamais à plus de 2 concours par mois, en Nouvelle-Aquitaine et jamais à plus de 2 heures 30 de voiture.

Pour que la retraitée Colombine ne se sente pas exclue, Catherine s'est lancée dans une nouvelle activité, le Hoopers, qui ressemble à l’agility mais sans les sauts et où la conduite du chien se fait à distance..

Elle a aussi essayé le 'flyball, discipline dans laquelle le chien doit sauter des petites haies, aller taper avec sa patte dans un distributeur de balles. Mais sans succès parce que Colombine et Hastin ne gardent pas dans leur gueule une balle qui a été touchée par un autre chien". On a sa fierté !

Claude

VIDEO D'UN CONCOURS https://youtu.be/kZSsbkt_p4Y 

 En octobre dernier, j'ai commencé à pratiquer le Yoga Kundalini, avec l'association Sat Nam qui donne des cours dans plusieurs villages près de chez nous. J'ai tout de suite adoré le Yoga et senti ses bienfaits dans ma vie quotidienne.

C'est ainsi que j'ai commencé à apprendre à méditer, ce que je n'avais jamais fait avant.

Je pensais que ça allait me plaire, mais concrètement, je savais seulement qu'il fallait rester tranquille sans rien faire, ce qui n'est pas ma spécialité, sauf si j'ai un livre entre les mains...

La méditation est une pratique millénaire et je suis très très débutante.

Lorsque le confinement a commencé, je me suis demandé comment continuer à méditer.

J'ai essayé de mettre en place une méditation matinale, mais j'ai vite pensé qu'il me fallait une aide pour ne pas faire n'importe quoi ou juste me rendormir !

Je n'ai pas cherché trop longtemps, j'ai installé sur mon téléphone l'application « Petit Bambou ». Elle est gratuite donc on peut tester sans risque.

Pour une novice comme moi, cette appli est géniale. J'aime beaucoup la voix très apaisante de la personne qui anime les séances.

Je pense qu'on peut aussi pratiquer avec des enfants mais je n'ai pas essayé avec les miens. Ils dorment le matin et j'ai envie de profiter du calme ( oui, les grands font presque autant de bruit que les petits ! ).

 Les premières séances de Petit Bambou sont courtes : 10 à 12 minutes. Personnellement, c'est juste ce qu'il me faut pour bien commencer la journée.

(( Je connais les outils de méditation pour enfants ( « ...comme une grenouille » ) mais je n'ai pas réussi à leur trouver une place dans ma classe de CE2. J'utilise plutôt des séances de relaxation corporelle qui les font bouger un peu quand ils gigotent trop sur leurs chaises. ))

Et vous, chers voisins, vous avez une pratique de la méditation ?

Si oui, est-ce que ça vous aide à traverser cette période ?

Avez-vous des conseils ou des lectures sur ce thème à me proposer ?

Christelle

https://youtu.be/jc4Vr4Gu2Ec

bonjour à tous

je fais un Essai : je me suis improvisé metteur en scène ... enfin bon j’ai mis bout à bout vos vidéos !

si ça fonctionne je continuerai à compiler les vidéos que vous partagez sur le groupe ( j’y glisserai quelques vidéo de blagues qui nous font du bien) !

Et si le confinement dure plus longtemps nul doute que nous aurons de la matière 🤪🤪

prenez soin de vous 

Fred 18 alias DJ gaziniere